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Rue des poiluszoom sur la vue aérienne

La rue des Poilus, ex-sentier des morts, a été littéralement métamorphosée depuis la démolition de l’ancienne entreprise Silvallac et la constrcution de la résidence Schumann. Cette petite rue qui s’ouvre sur la rue de Lille a une longue histoire que nous rappelle Julien Olieux. Elle s’ouvre à gauche dans la rue de Lille, à peu p rès à mi-chemin entre la place de Roncq centre et la gare. Aujourd’hui à sens unique on ne peut y accéder de ce côté. Jusqu’après la « Grande guerre » de 1914-1918 on l’appelait « Sentier des morts ». Nos anciens disaient : « L’vo(la voie) des morts ». On ne sait pourquoi ce nom. Certains ont avancé l’idée d’une nécropole située à cet endroit, suite à une épidémie de peste survenue dans notre village d’alors. Aucun élément n’a permis de conforter cette hypothèse. C’est après la guerre de 1914-1918 que la ville de Roncq décida de rendre hommage à ceux qui combattirent pour la France, en changeant des noms de rues, par des noms historiques relatifs à la « Grande guerre ». Beaucoup de noms de lieux, de combats, furent abandonnés, pas celui des « Poilus ».
Ce nom ne venait pas seulement des « barbes et moustaches » souvent arborées par nos militaires au début de la guerre, et disparues après l’utilisation des gaz de combat nécessitant le port d’un masque. Ce serait le port d’un gilet en peau de « bique » ou de « mouton » que nos piou-pious revêtaient en hiver dans les tranchées avec le poil à l’extérieur qui leur a valu ce surnom de « Poilu ». C’était un titre d’honneur qui est resté. La rue des Poilus qui était encore une ruelle et sentier il y a 70 ans a bien changé. Quand on l’a emprunté quatre fois par jour pendant la période scolaire et plusieurs années pour aller à l’usine, il reste des souvenirs. Côté gauche, à l’entrée rue de Lille, figurait un estaminet dont la porte donnait sur cette rue, poursuivi par un mur clôturant la « cour » du café. Puis une maison seule, à étage. Tout contre, le jardinet de la 1ére maison d’une rangée de 
demeures toutes les mêmes et précédées d’un jardinet. Certains habitants avaient construit des remises, pigeonniers, etc, sur ce petit lopin de terre que d’autres aménageaient en jardin d’agrément. On se souvient qu’à la 2éme maison, le papa, amateur de pêche, avait aménagé un petit bassin avec des poissons rouges et l’on voyait souvent aux beaux jours un de ses fils y pêcher à la ligne. Toutes les maisons de la rangée ne prenaient de la clarté que de leurs fenêtres de façade. Le mur arrière était aveugle. C’est à cause de lui qu’on donna à la rangée de maison de tisserand à l’otil, située derrière, le surnom 
de : « rangée à l’brenne » (à l’obscurité). C’était la rangée Delahousse. 
Julien Olieux

Dans notre précédente chronique, on évoquait l’histoire de la rue des Poilus, ex-sentier des morts, dont voici le second volet pour la partie qui concerne les anciennes habitations. Après la rangée en bord de rue était une boutique ou magasin, on disait : « chez Florence Basile », en réalité chez « Vanthuyne » où l’on vendait surtout, légumes, fruits, poisson et produits de marée à la saison. L’hiver, on voyait alors sur le trottoir des bacs avec des harengs frais (cardonnettes), maquereaux, morue fraîche et des moules. Un petit tonneau de bois contenait des harengs salés, permettant aux amateurs de faire des harengs à la « dope » ou des rollmops. Certains en mangeaient au naturel comme remède ! Suivait, accolée, une maison dont l’habitant, un monsieur âgé, assez ventru, était souvent à sa porte, arborant une belle grosse chaîne de montre gousset qu’il avait dans la poche de son gilet. On n’en voit plus aujourd’hui. C’était alors la mode. Un jardin potager puis une rangée de maisons dont la première était une petite épicerie-buvette tenue par Prosper Cats suivaient en enfilade. On trouvait autrefois à Roncq beaucoup de petits commerces de ce genre. Encore une haie clôturant un potager, sur quelques mètres puis une rangée de maisons toutes 
identiques, la dernière faisant le coin étant un peu différente, c’etait un café autrefois. A cet endroit était une extrémité de la rue de la Malcense qui allait jusqu’à la rue des Chats-Huants (Henri-Barbusse, aujourd’hui). En face, sur la droite, un petit chemin donnant accès à la cité du Gazomètre. Après la rue de la Malcense, un jardin potager suivi d’une rangée de maisons de style de construction fin du 19 e siècle. Puis une haie bordait des jardins et tournait à gauche pour finir autour du jardin d’un café donnant sur la rue des Chats Huants

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Jacqueline et Julien

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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