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LES DEBUTS DE L'USINE LEURENT

Nous en étions au lieu-dit «La déviation», qui correspond à la déviation du tramway. Plus proche de nous, vers 1910, l'endroit est appelé «Le Boulevard» car la chaussée avait été refaite en pavés plats au lieu de gros grés ronds. Un café changea de nom et devint « Le Boulevard» (27).

Le 27 mars 1906, le Journal de Roubaix raconte: «Henri Dekeyser, 27 ans, berger chez Vanluchène faisait paître ses moutons au lieu-dit «Le Boulevard» le long de la route nationale 17, quand une automobile roulant à vive allure, a accroché le chien du berger et l'a tué sur le coup, a poursuivi la route sans s'arrêter.

Le chauffeur était revêtu d'un manteau de peau à long poils noirs, coiffé d'une casquette nouée à visière luisante. »

Imaginez à notre époque un troupeau de moutons en train de paître le long de la rue de Lille!

Quelques années plus tard, en janvier 1909, un jeune homme de 22 ans, habitant rue de Tourcoing, revenait chez lui vers onze heures du soir, après s'être un peu amusé dans un café au centre. Arrivé au lieu-dit « Le Boulevard » il entendit des plaintes et s'étant approché, il trouva un homme couché par terre qui lui dit avoir été écrasé par une voiture à deux roues qui était partie vers le Blanc Four, l'homme avait 59 ans habitant
Tourcoing. Comme il était blessé, le jeune homme courut chercher le docteur Galissot, tandis que des voisins installaient le blessé dans la salle de l'estaminet « Le Boulevard ».

Le docteur constata qu'il avait la cuisse cassée et le fit admettre à l'hôpital. Mais, après enquête, il s'avéra que le blessé était un ivrogne qui avait été vu en état d'ébriété dans la soirée, et tout porte à croire qu'il n'a pas été écrasé car ses vêtements ne portent pas de traces de roues. Son pantalon déchiré aux genoux prouve qu'il est tombé plusieurs fois, et c'est probablement dans sa dernière chute qu'il s'est cassé la cuisse. C'est aussi l'avis du docteur Galissot.

A droite de la route, il y avait la ferme Castelle  (28) qui portait la date de 1876 sur le pignon. A cet emplacement s'élèvera bientôt un parc de loisirs.

Les débuts de l'usine Leurent

Du même côté une centaine de mètres plus loin, à l'emplacement actuel de Chocmod, se trouvait l'usine Leurent (29), filature de 1m.
L'histoire a commencé quand André Leurent, venant de Dunkerque où il était né en 1774, s'installa à Roncq comme médecin avec son épouse
Sophie Suin de Tourcoing. Ils eurent 10 enfants Eugénie, Jules, Laurence, Louise, Henri, Joséphine, Hermance, Victor (décédé à 1 an), Victor
(décédé à 10 ans). Désiré qui a épousé Pauline Lefort, dont il eut 6 enfants.

André était un homme paisible et bon, qui ne faisait pas fortune car beaucoup de Roncquois avaient recours aux rebouteux.

Afin de pouvoir élever ses enfants et leur payer des études, son épouse Sophie eut l'idée de créer un commerce de tissus au 411, rue de Lille (Macif).  Quelques  années plus tard, leur fils Henri trouva qu'il serait plus rentable de fabriquer du tissu plutôt que simplement le vendre. Il détourna de sa carrière de médecin son frère Jules. Le jeune Désiré les rejoindra plus tard.

Ils rachètent alors un tissage à Tourcoing, mais les affaires ne marchent pas et c'est le désastre.

Pour redresser la situation, maman Sophie n'hésite pas. Elle engage sa fortune personnelle, les biens de son mari décédé et la dot de ses filles qui restèrent célibataires. Son but était de créer à Roncq, une filature de lin, ce dernier étant beaucoup cultivé à Roncq et environs et même roui sur place au lieu-dit «Riche Village» ou sur pré, ou champ

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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