le 29 avril 1909, dans la rue de Lille, face au tissage de toile Delahousse se passa une scène qui aurait fait bondir Brigitte Bardot. En effet, à 10 h du soir, un chariot contenant 3.000 kg de blanc de céruse, montait la rue de Lille vers la place.

Il était tiré par un seul cheval qui paraissait exténué, le conducteur malmenait la bête à coups de cravache, accompagnés de nombreux jurons. Soudain, à bout de force, l'animal s'abattit sur la chaussée. Les gardes champêtres alertés réquisitionnèrent 3 chevaux pour le remplacer et dégager la rue. Le charretier refusa de donner son identité mais, manque de chance pour lui, la plaque vissée sur la voiture portait l'adresse de son employeur : « Quinzebelle, Follet et Compagnie, rue d''Arc à Lille » et il fut vite retrouvé. Il s'agissait d'un Suisse : Georges Bolle. Presque au même endroit, le 10 novembre 1910, il y eut un accident mortel face au n° 176 (254 actuel). Une petite fille de 4 ans, Antoinette Roelens, jouait sur le trottoir quand soudain, elle voulut traverser et s'élança devant une auto qui arrivait. Le chauffeur bloqua ses freins mais l'enfant fut renversée. Elle décéda sur le coup d'une fracture de la colonne vertébrale. « Pourtant, dit un témoin, le conducteur avait fait usage de sa trompe et roulait à 23 km/h.

Juste après le 333, il y avait autrefois une forge, exploitée en 1882 par Raymond Bisson. Sur l'annuaire Ravet-Anceau de 1931, ses 3 fils, Raymond, Edouard et Paul, figurent comme maréchaux Ferrant et forgerons jusqu'en 1941. Un Roncquois qui serait maintenant presque centenaire racontait qu'il avait vu à la forge le vieux Raymond prendre avec des pincettes un charbon rouge dans le feu, le placer dans la paume de sa main gauche et allumer sa pipe avec. Il le remettait ensuite dans le feu, sans avoir l'air d'en souffrir. Y avait-il un truc ? Peut-être, mais il fallait le faire ! Bisson cerclait aussi des roues de chariots. Nous l'avons vu vers 1935.