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Des arbres précieux
Et partirent pour l'Allemagne, 159 tilleuls de la grande allée
cavalière, 4 hêtres pourpres, 5 marronniers, 7 chênes, 11 ormes, 2
châtaigniers, 5 sycomores et 3 hêtres verts. Sans compter les arbustes et 128
rosiers qui ne devaient pas être d'une importance stratégique pour la
poursuite de la guerre. Pendant l'occupation les officiers allemands donnaient
parfois des soirées ou concerts privés dans les « salons du château ».
Des pianos étant réquisitionnés à cet effet chez des particuliers roncquois.
Après la libération de Roncq le 17 octobre 1918 par les Britanniques, ce sont ces derniers qui logent au château et le propriétaire put en reprendre possession après leur départ. Mais quelle désolation ! Florimond Delcourt architecte fut chargé d'évaluer les dégâts afin d'établir une demande de dommages de guerre. Louis Tiberghien et ses jardiniers François Verbeke et Joseph Baratte allèrent sans attendre en Belgique, la saison étant propice, racheter de quoi reboiser le parc.
Des arbres furent replantés le long de l'allée cavalière mais ils ne devinrent pas centenaires car ce passage est devenu l'avenue Alphonse Lœul.
Entre les deux guerres, nous n'avons pas connu à demeure une famille Tiberghien. Mais des membres de la famille venaient y passer quelques jours, voire des vacances. Toutefois du personnel y était à demeure pour soigner et entretenir la propriété. François Verbeke le jardinier et sa famille. Les fonctions de cuisinière, femme de chambre, etc... étant donc assurés. Il y avait aussi en permanence un concierge et sa famille à l'entrée rue de Lille.
De temps à autre aux grandes vacances un patronage de Roncq, Saint Joseph, entre autres, y passait une journée. On pique-niquait sur place. Et l'Abbé Raymond Picavet eut l'idée un jour de faire venir Jules Duhamel « marchand de frites » chaque gamin eut droit à son paquet de frites gratuit et la possibilité d'en acheter pour ceux qui le désiraient. Pour certains gamins, septuagénaires aujourd'hui ce fut l'occasion de monter pour la première fois dans une barque ou une « périssoire » (embarcation longue et étroite). Ou pour la seule fois de leur vie échanger quelques balles de tennis sur le court
Jacqueline et Julien avec l'aimable autorisation de Nord
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