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Avant le centre culturel: le château Tiberghien

Voici comment le décrivait Florimond Delcourt, architecte chargé en 1919 de relever les dégâts occasionnés par les troupes allemandes pendant l'occupation de 1914 à 1918. « Cette propriété d'une contenance approchant les 5 hectares épouse la forme d'un polygone dont un des côtés mesurant environ 210 mètres, 'se trouve en bordure de la route nationale, sur laquelle est placée l'entrée principale. Pour marquer l'importance que le propriétaire attachait à cette demeure, il n'a pas hésité en 1910 à supprimer l'ancien château pour en réédifier un autre sur le même emplacement en même temps qu'il transformait le parc dans le goût moderne ». Le sous-sol se composait de la cuisine, de l'office, de la cave aux provisions, la cave à vin, celle aux fruits, une cave où le jardinier entreposait ses outils et ses plants, une pièce pour la chaudière (car le château avait le chauffage central), la cave au charbon et le logement du jardinier.
Au rez-de-chaussée, se trouvaient un bureau, un vestiaire le salon, la salle à manger, une salle de jeu, et WC intérieur. Au 1" étage, un chapelle et une chambre pour M. l'abbé (était-ce le fils ou un chapelain ?), 3 autres chambres et 2 cabinets de toilette. Au second, 4 chambres pour les domestiques, 3 chambres d'enfants et 1 chambre pour la gouvernante, puis le grenier où il était possible d'aménager des chambres.

L'aménagement du parc, continue Florimond, comprend à l'entrée du côté de la rue de Lille, à droite, dans une partie de l'ancienne écurie, un garage pour l'automobile que possédait Louis TiberJnien (l'une des premières e Roncq). L'autre partie des écuries abritait toujours les chevaux. La maison du concierge était à gauche en entrant. Il y avait aussi une « rivière », une pièce d'eau (où il était possible d'aller en barque) et un petit bois. Une collection de végétaux de choix donnait à cet ensemble la plus grande allure. Des arbres étaient plus que centenaires, aussi iors
du remaniement en 1910, a-t-on du en tenir compte. De nouvelles plantations ont été l'objet d'une étude très
recherchée.

 

Les années 1910-15 du côté du château Tiberghien (actuel centre culturel) étaient particulières. Le charme d'une avenue cavalière plantée de tilleuls délimitaient la propriété vers le Mont d'Halluin, formant un rideau qui fermait la vue à
la circulation compacte dans ces parages.

"Les tilleuls étaient aussi centenaires".
A cela, il faut ajouter le potager, le verger et le poulailler (a l'emplacement de l'école Kergomard), l'orangerie où une température constante permettait la culture d'orangers, de citronniers, de fruit exotiques et d'une vigne. Par ailleurs, il y avait un court de tennis, une bergerie, et une « glacière » souterraine (près du local garage des pompiers) tout en haut de la butte appelée « La Montagne ». Elle y est toujours. Sans oublier le pigeonnier (à l'endroit du commissariat actuel). C'était une résidence de luxe, où la famille Tiberghien venait passer l'été. Ils ne purent pas en jouir longtemps car en Août 1914 commence la « Grande guerre » entre la France et l'Allemagne. L'armée allemande occupe Roncq le 5 octobre 1914 qu'elle quittera le 17 octobre 1918. Dès 1914 Roncq situé à une vingtaine de kilomètres du front était une ville de repos pour l'armée allemande. Des milliers d'hommes de troupe et leurs officiers logeaient dans tous les locaux utilisables. Les gradés occupant les meilleurs places. Des photos montrent des officiers, sur leurs chevaux, en face de l'habitation au centre du parc. Il y avait de la place pour loger les montures dans les écuries et dépendances du château. On sait par la fille du jardinier, François Verbeke, que dans une petite pièce ronde, en briques située dans le haut de la butte, « la glacière », des explosifs auraient été entreposés. Requis par l'autorité allemande, le commandant des sapeurs pompiers de Roncq, Houzet, vint avec ses hommes faire la démonstration de leurs capacités, le 2 mai 1915 sous l'œil critique du commandant de place Rudolf Linneman, capitaine d'une section de munitions, architecte et peintre sur verre dans le civil.


Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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rubrique RONCQ

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