A la suite venait la ferme — Hennion qui a changé de forme et de fonction. Dans une construction neuve se trouve aujourd'hui une boucherie, charcuterie, traiteur. Sitôt après, la rue Casier séparait la ferme d'une pâture. Cette dernière a disparu pour être construite, il y a déjà quelques années. Avant le rue Wallerand, un café était tenu par Emilienne Renier dont le mari était entrepreneur de battage pour les récoltes céréalières, des agriculteurs roncquois. La première maison après la rue était un commerce d'alimentation et légumes. Un peu plus loin, le 521 était la maison du sabotier Emile Devos qui pour bien désigner son commerce avait un sabot au dessus de sa porte. Et plus loin, au 529, les 2 sœurs Gilles Ismerie et Marie. Elles étaient désignées sous diverses professions, boulangères, épicières, marchandes de tissus. Marie était en plus couturière. Après le sentier du Péllegrin qui mène à la rangée de maisons appelée autrefois, rangée Pain sec, voici la ferme Castelle. Sur le pignon on remarque un chiffre, 1822, probablement la date de la construction du bâtiment. Juste en face, la résidence « Les Hêtres Rouges ». A cet endroit, il y avait autrefois (cadastre de 1912) un grand parc avec un vivier, un petit pavillon, une basse-cour, des serres, et à front de rue une habitation assez grande, ainsi qu'une maison de concierge. L'une comme l'autre furent occupées par les Allemands en 1914-1918. Il y avait de grands arbres le long de la rue de Lille. Dans l'un d'entre eux, on voyait encore il y a 20 ans, les poutrelles d'un poste de guet où un soldat allemand était installé en permanence pour surveiller la poudrière qui se trouvait rue Wallerand. A cette époque, le tout appartenait à Joseph Torris-Leurent, brasseur. L'habitation fut tellement abîmée (car on y avait logé des chevaux) qu'elle ne fut pas reconstruite ! Alfred Lamon, industriel à Tourcoing acheta le terrain et fit bâtir en 1926, ce que tous les Roncquois connaissaient sous le nom de « Château Lamon ».