La brasserie Lannoy-Torris

E t voici le 414, une mai son que les amateurs de bons vins connaissent bien. Le recensement de 1836 nous indique que dans la 3' section comprenant la grande route de Lille à Metlin, portion comprise entre la rue des Arts et la limite ivec Halluin, il y avait un brasseur, Pierre Dupont qui ivait épousé Marianne Vienne.

I1 exploitait la brasserie avec ses fils Louis, Cyrille, Pierre ;t Henri ainsi que son beau-frère Auguste Vienne.

Nous n'avons pas l'adresse exacte car à cette époque les naisons n'étaient pas numérotées mais il y a fort à penser que cette brasserie était au 414. Les bâtiments appartenaient à la veuve de Jean-Baptiste Bonduel, meunier au chemin des Néarts. Le cadastre de 1830 montre un grand bâtiment à cet emplacement. Pierre Dupont décéda en 1868. Treize ans passèrent dont nous ne savons rien.

En 1881, on retrouve les Dupont. Une demoiselle Amélie Dupont âgée de 19 ans en 1936, avait épousé un sieur
Lannoy de Menin, brasseur. Il fit bâtir une brasserie à cet endroit.L'autre était-elle trop vétusté ou voyait-il
plus grand ? Au front à rue il y avait à droite de la grille d'entrée, une grande maison d'habitation avec un jardin

d'hiver. C'est là que sont installés les bureaux, une écurie et une sellerie et, bien sûr, la brasserie avec une cheminée industrielle, un magasin, des remises diverses et derrière la brasserie un grand jardin d'agrément avec au fond une salle d'études et un portique de gymnastique.

En 1898, les Lannoy-Dupont vendirent le tout à Eugène et Joseph Torris. Tout comme au n°410 la guerre de 14-18 y apporta de nombreuses dégradations. Si les simples soldats devaient se contenter de la brasserie, les officiers logeaient dans la maison. Tous les cuivres de la brasserie furent enlevés et de nombreux arbres prirent aussi le chemin de l'Allemagne.

Après les frères Torris, c'est leur neveu Robert qui fabriqua la bière jusqu'en 1938 date à laquelle la brasserie se transforma en négoce de vins sous le nom de « Cave des Flandres ». En 1955, reprise des caves par Pierre et Gérard Filez. Puis Fauvarque - Cuvelier. Une carte postale ancienne (1905 ou 06) montre que de l'autre côté de la rue de Lille en longeant la pâture de la ferme Castelle, il y avait une rangée de peupliers magnifiques, partis eux aussi pour l'Allemagne.