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SITE DU C.I.T.

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ll y a une trentaine d'années, si l'on voulait se rendre à Neuville-en-Ferrain, on pouvait bien sûr prendre sa voiture et emprunter la rue de la Latte et la rue du Dronckaert. Mais si on y allait à pied ou en vélo, on prenait les « raccourcis » comme on disait soit le sentier de Neuville, soit la rue des Cayennes (rue Maurice-Thorez) et la « Carrière » (chemin de terre) Jean-Six aujourdhui disparue qui conduisait aux ferrnes. C'était alors une balade en pleine campagne, très agréable l'été, mais beaucoup plus pénible l'hiver surtout quand le vent soufflait du Nord. Quoique l'été il ne fallait pas être surpris par un violent orage ou une pluie diluvienne. Car aux abords de Neuville, il fallait passer au-dessus de la Beque du Clinquet qui, à cette époque, n'était pas canalisée et débordait rapidement Le courant était assez violent et plusieurs personnes ont été emportées, leur corps fut découvert plus loin vers Halluin.

En étant dans la carrière, oui avait tout le loisir d'admirer le paysage, les champs, le mont d'Halluin au loin et de repérer les fermes. A gauche, la ferme Delobel ou cense des Francs, appelée sur plan des archives de la famille Bouillet Delobel, « Cense du Ferrant ». Juste devant nous, les fermes Duquesnoy et Vandenbulke. A droite, au premier plan, la ferme Joseph Destombes, plus loin les ferrnes Desplanques et Emile Destombes, et tout au fond une vue superbe sur Tourcoing avec sa forêt de cheminées d'usines. Les anciens pouvaient facilement dire à quelle « fabrique » appartenait tel ou tel « balot ».

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C'est en 1989 qu'ont démarré les travaux d'aménagement du centre de transport entre la rue de la Latte, le boulevard d'Halluin et la rocade de la Lys.

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la ferme des francs est très ancienne. On la trouve déjà sur un plan,de 1726 établi par MM. Maes père et fils, ingénieurs du Roi (Arch. nationale de Paris).

Seuls les murs de fondation sont d'origine car un incendie provoqué par la foudre dans la nuit du 5 au 6 août 1899, détruisit le corps du bâtiment qui fut reconstruit en 1900.

Parmi les plus ançiens exploitants de cette ferme, on peut, citer Pierre François Lézaire, né à Neuville, à la ferme du Caudreleux qui épousa Alexandrine Gadenne.

lI mourut en 1824 ,rentier et c'est sa pierre tombale que l'on peut voir au fond de l'église St-Piat. Pierre-François Lezaire fut le premier maire de Roncq en 1791. C'est J.-Baptiste Casier qui reprit le bail.

Son successeur fut un célibataire, M. Desreumaux. Emile Delobel lui succéda. Les derniers fermiers furent M. et Mme Gérard Bouillet-Delobel.

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Comme beaucoup de censes de l'époque, la cense des Francs était entourée d'eau. Il n'y reste plus que 2 mares.

Sur le cadastre de 1830, on peut voir au milieu de la cour un fournil servant à cuire le pain et les cochonailles le jour où l'on tuait le cochon. Beaucoup de fermes avaient un four. Au milieu de la cour, il y avait une niche à chien peu ordinaire, ronde et en briques, le tout entouré d'une grille afin d'enfermer le gardien pendant la journée.

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M. et Mme DELOBEL devant la chapelle Notre Dame des champs

La ferme Delobel n'a pas été démolie pour la construction du C.l.T., mais que pouvait faire un fermier sans champ à cultiver ? M. Bouillet ayant atteint l'âge de la retraite. Les époux s'en allèrent habiter une petite maison au Blanc-Four.

Après bien des Péripéties, la maison est habitée maintenant par M. et Mme Jacquart.

CHAPELLE NOTRE DAME DES CHAMPS

il ne faut Pas oublier la chapelle N.D. des champs appelée chapelle Delobel, étant située non loin de la ferme du mêmè nom. il n'y a aucun document qui rappelle Sa oenstruction, maison la situe vers 1711.

M. Pierre Delobel tenait l'information de sa mère. En remontant les propriétaires, on a pu savoir que, ni Jean-Baptiste Casier, ni Pierre-François Lezaire né en 1753 ne l'avait fait construire.

Elle était autrefois flanquée de 2 tilleuls qu'il fallut abattre Car les racines menaçaient les fondations. Une Vierge très ancienne ornait la "chapelle des tilleuls", "chapelle des apoureux" ou "petite marlière" car les enfants de la maternelle de l'immaculée Conception y venaient en pèlerinage au mois de mai.

Condamné par le C.I.T., le club d'histoire locale, à peine créé, voulu sauver ce vestige du passé roncquois. Elle fut démolie et reconstruite à l'angle de la rue de la Latte et du boulevard d'Halluin. Ce travail fùt confié aux Compagnons du Devoir de Villeneuve d'Ascq. les pierres bleues, devant la chapelle, proviennent du sentier de Neuville qui était un "piedsente" ~ (sentier pédestre), pavé de ces pierres.

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La ferme Destombes sur le site du Centre de Transport quand elle était encore debout.

La ferme Destombes, rue de la Latte, était appelée aussi ferme de « Ruysdaele ». Elle aurait été construite vers 1640. Elle fut longtempts la propriété du vicomte Denis du Péage de Lille qui possédait beaucoup de terres, fermes, maisons sur Roncq. Un fossé rempli d'eau entourait la ferme et des traces peuvent laisser penser qu'il y avait un pont-levis que l'on relevait le soir.

La ferme comportait 2 caves, dans l'une, un puits d'eau potable. C'est dans l'autre que l'on cacha des objets du culte avant l'inventaire de 1906 suite à la eéparafion de l'Eglise et de l'Etat

En 1914-18; elle était occupée par les Allemands. Deux furent tués et d'autres blessés par l'explosion de 2 bombes. La cloche qui servait à appeler les ouvriers occupés aux cha mps fut touchée par un éclat. Comme à la ferme des Francs, il y avait un fournil. Le four fut remis en activité pendant la guerre 1939-45.

Les fermiers que l'on a pu connaître furent Paul Destombes, son fils joseph qui décéda prématurément C'est sa veuve Mme Destombes-Flament qui exploita la ferme avec son fils Joseph. La ferme de Ruydaele entrant dans le périmètre du   Centre de Transport est maintenant démolie.

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l'endroit où elle se situerait aujourd'hui c'est-à-dire du côté de l'entrée de service du C.l T, rue de la Latte, pratiquement à l'angle de l'entreprise MTI

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Au milieu des champs se trouvaient deux fermes: la ferme Duquesnoy et la ferme jean Six.

M. Duquesnoy était fermier à Neuville-en-Ferrain, dans une grande ferme.

Mais les affaires n'ayant pas marché, il reprit une petite ferme à Roncq, sentier de Neuville. A sa mort, ses filles Marie et Germaine continuèrent l'exploitation avec l'aide d'un ouvrier. Devenues âgées les soeurs laissèrent leurs terres aux fermes voisines. Leur frère était prêtre. Il était aumônier chez les «Petits soeurs des Pauvres » à Tourcoing et professeur au collège du Sacré-Coeur. A l'âge de la retraite, il vint rejoindre ses soeurs et ensemble ils élevaient poules et lapins et cultivaient le petit jardin au milieu duquel trônait une magnifique statue du Sacré-Coeur toujours fleurie.

La famille Duquesnoy n'ayant pas de descendance, la ferme fut vendue. Ce sont les époux Paul et Madeleine Vandenbulke-Six qui achetèrent la petite propriété afin d'y passer leur retraite.

Devenue veuve, Mme Vandenbulke aurait pu finir ses jours tranquilement près de la ferme de son enfance, tenue par son fils Paul, mais elle dut quitter son petit havre de paix et le vit démolir pour fàire place au C.l.T. On la relogea dans une petite maison au centre de la ville.

Lorsque la chapelle Notre-Dame des Champs fut démolie un peu avant, on vit le lendemain un gros bouquet de fleurs déposé sur les ruines. Dernier hommage de Madeleine à sa voisine Notre-Dame des Champs.

(voir photo de la chapelle, plus haut,  ferme Destombes)

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la ferme qui aujourd'hui a cédé la plaoe à la station essenoe du CI.T (Photo CR.).

La ferme Vandenbulke

La ferme de Jean Six, comme la ferme Duquesnoy, est aussi sur le plan de 1830. C'est là que naquit en 1825, Jean-baptiste Casier, le cousin de J-Baptiste Casier qui fut maire de Roncq. La ferme passa aux filles. Sophie casier, née en 1850, épousa en M.Delsalle, leur fille née en 1870, épousa de son côté Jean Six. Enfin, leur fille Madeleine, née en 1901, épousa Paul Vandenbulke. Leur fils Paul, né en 1923, épousa Melle Jeanine Droulez. Ce sont eux les derniers exploitants.

L'été, c'était une promenade agréable que faisaient beaucoup de familles. Soit par la rue des Cayennes (Rue Maurice Thorez), soit par le sentier de Neuville, soit par la rue du Billemont et la carrière Delobel (en face de la ferronnerie Roncquoise), on aboutissait toujours à la ferme Vandenbulke.

Les enfants pouvaient ainsi s'ébattre et courir à loisir sans danger. Près de la ferme, il y avit une petite mare pleine de canards et dans la pâture on voyait couri les animaux de la ferme, les oies, les poules et les lapins.

Il n'y vait pas que les familles qui se promenaient par là. Les amoureux appréciainet aussi le coin et aimaient s'arrêter près de la chapelle Notre-Dame des champs qui fut appelée la chapelle des amoureux.

En 1914-18, chez Jean Six, les Allemands construisirent une grande étable où seront regropées toutes les vaches de Roncq destinées à la production de lait pour les enfants et les malades.

Madeleine, alors âgée de 13 ou 14 ans, était contrainte d'aller traire ces vaches et s'occuper avec d'autres personnes de cette "laiterie". jean Six fut un des premier Roncquois à posséder une moissonneuse-lieuse. Située sur le site du futur CIT, la ferme Vandenbulke fut aussi démolie.

La ferme Emile Destombes

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Rue du Donckaert se trouvait la ferme Destombes elle aussi sur le site du C..T. et démolie.
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A la place, un bâtiment industriel sonnant le glas de la ferme Destombes (photo Carol Rasson).

Le premier exploitant connu est Gustave Lepoutre-Cau qui fut maire de Roncq en 1896. L'une de ses filles épousa Louis Destombes qui fut adjoint au maire. Ce dernier fut mortelement blessé par un éclat de bombe lancé par les Anglais le 28 septembre 1918. C'était en face de la rue de la Latte, jute en face de la maison où son fils Emile prit sa retraite.

C'est Emile qui lui succéda. Il épousa Mlle Marie-Thérèse Couvreur et eurent un famille nombreuse qui compte plusieurs prêtres, religieux ou religieuses. c'est là qu'est né Emile Destombes (fils du précédent), récemment nommé évêque coadjuteur à Pnom Phen. C'est un autre fils d'emile, André, qui reprit la ferme.

A côté de la ferme Destombes, rue du Dronckaert, il y avait la ferme Delplanques dont on ne connait rien de particulier.

cit73.jpg (19215 octets)La ferme Desplanques, rue du Dronckaert, sans histoire. Aujourd'hui elle a cédé la place à un terrain nu situé dans l'empire du C.I.T.

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PLATE FORME MULTIMODALE

Le projet couvait déjà depuis quelques années, mais c'est en septembre 1985 que la presse imprime « Il y a de fortes probabilités pour que Roncq accueille le futur centre international de transport» (NE. 22 septembre 1985).

Des études furent faites sur la topographie, la géologie, l'hydrographie, le climat, l'environnement, les routes, etc. lI fut décidé que le futur C.l.T. aurait une superficie de 50 ha, 97 A, 72 ca sur la commune de Roncq et 2 ha, 10a 120 ca sur la commune de Neuville. Il fallait prévoir une station-service, hôtels, cafétéria, et un acccs pour une voie ferrée.

Le reste étant réservé aux entreprises de transport et de conditionnement.

En 1988, les premiers bulldozers font leur apparition. En 989, on construit un mur anti-bruit à proximité des habitations de me de La Latte.

Sur le meuloir de terre, on planta des arbres, qui ont fini par pousser quand même, car ils furent arrachés plusie urs fois.

En juin 1990, c'est l'inauguration duc.l.T.etle ministre des Transports vint en personne poser la première pierre de la première entreprise à s'installer sur le cite.

En juillet, on pose la voie ferrée destinée à relier le centre de transport à l'ancienne voie Tourcoing-Menin, et qui à peine construite sera vandalisée plusieurs fois.

En janvier 1991, une pelleteuse qui sondait le terrain à l'endroit du futur: parking du C.I.T., ramena en surface des obus datant de la guerre 1914-1918 qui furent enlevés par le service de déminage d 'Arras.

Petit à petit, le centre se structura. Des entreprises s'installèrent, des rues furent tracées, à qui on donna des noms de personnages célèbres ayant joué un rôle international, voire européen.

 

 

 

Jacqueline et Julien

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
retrouvez les articles "les rues de Roncq"
un dimanche sur deux dans les pages locales
rubrique RONCQ

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