RUE DE LA BRIQUETERIE

Elle relie maintenant la rue Henri-Barbusse à la rue de la Latte. Avant la censtruction des nouvelles résidences, la rue de la Briqueterie était une voie en impasse. En partant de la rue Henri-Barbusse à gauche, se trouvait le premier cinéma roncquois, tenu par Isidore Verschaeve.

Un vieux Roncquois, Gervais Vanhulle aujourd'hui décédé, nous racontait qu''il y allait dans sa jeunesse au début du siècle: Le sol était en terre battue, l'écran une grande toile blanche et des bancs pour s'asseoir. On est loin du confort de la Salle Gérard-Philipe. Il fut démoli en 1918 par un obus. Il ne fut pas reconstruit au même. endroit. Il y eut longtemps des jardins potagers puis les serres de M. et Mmme Ghysel,horticulteurs.

A droite il y avait quelques habitations qui existent toujours. Devant la dernières de ces maisons, se trouve dans le jardinet une étrange petite chapelle, conçue et réalisée par andré Lemahieu, propriétaire des lieux, qui utilisa pour la construction des matériaux de récupération, en autres, des colonnes gallo-romaines provenant de la ferme Fortrie au Faubourg (maintenant hameau de l'orangerie). Il sculpta lui-même la statue de Notre-Dame de l'Esprit saint.

Là s'arrêtait autrefois la rue de la Briqueterie. Au bout se trouvai une prairie où venaient paître les vaches de la ferme Lepers (puis Dalle).

Mais il y a plus longtemps encore, il y avait le long de la pâture un sentier conduisant rue de la Latte, juste en face des séchoirs à briques de la briqueterie à four continu exploitée par les frères Bonduel. Le long de ce sentier, il y avait une rangée de maisons où logeait les briqu'teux et leurs familles.

Ces maisons étaient en réalité d'anciennes maisons de tosserands. Les vieux Roncquois comme Bertha B., qui y habitèrent l'appelait : "Het nacht lichttje", la petite lumière de la nuit". Car toutes les nuits, à la fenêtre de l'une des maisons brillait une lampe à pétrole (il n'y avait pas encore d'électricité à Roncq).

Cette rangée fut démolie. Des Roncquois ont connu les ruines recouvertes de ronces, où ils ont joué quand ils étaient enfants. Le terrain fut loué à un habitant du chemin de la Cayenne (rue Maurice Thorez) qui y menait pa^tre une vache, la mettant en pâture avant d'allerau travail et la reprenat le soir. Il y cultivait aussi un grand jardin avec fils et gendres.

Quand le fermier loua le terrain, il ne fut plus possible de traverser la pâture pour rejoindre la rue de la Latte.

En 82 avant la construction du lotissement derrière le CES. et Ia salle J.-Gilles~ il y avait des chèvres, moutons, oies, canards, poules dans ce terrain clos. Aujourd'hui, les nouvelles habitations ont succédé à la basse-cour I

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