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Rue Louise de Bettignieszoom sur la vue aérienne

Dans notre précédente chronique, on évoquait l’historique de la rue Louis de Bettignies située au Blanc-Four. Mais qui était Louise de Bettignies, née en 1880 près de St Amand le Eaux et décédée en 1918 à Cologne ? 
A 18 ans, quittant sa famille excellente mais ruinée, elle va en Angleterre se perfectionner dans la langue anglaise, qu’elle assimile parfaitement. Douée pour les langues, elle parle un allemand impeccable. après une période d’étude en Autriche. Puis le néerlandais et l’italien. En 1914 Louise qui était en Hollande part pour Amiens où réside sa mère. Arrivée à Lille elle est bloquée par l’invasion allemande. Pour rejoindre la France, il lui faut passer par l’Angleterre. Elle y arrive et comme tous les réfugiés est contrôlée par la police. Elle répond, non seulement, dans un anglais impecable, mais donne d’importants renseignements d’ordre militaire. Le service d’espionnage, l’Intelligence Service, lui demande de retourner en France pour recueillir des renseignements divers sur l’ennemi. Après un stage d’initiation à Folkestone, elle revient à Lille avec de fausses pièces d’identité données par son frère curé d’Orsinval. Elle organise un réseau très actif au personnel très varié . Sous des déguisements divers, elle passe de France en Belgique et vice et versa avec de précieux renseignements cachés dans ses vêtements. Pleine d’audace elle revêt même l’uniforme d’officier allemand, pour entrer dans une salle de café à Bruxelles, où des officiers ennemis jouent au billard, et y recueille de précieux renseignements. Malheureusement elle est arrêté à la frontière, par un policier en civil, qui découvre que le passeport de l’amie qui l’accompagne, est le sien qu’elle a prêté. Emprisonnée à St Gilles de Bruxelles, elle déjoue tous les interrogatoires. Mais elle a le malheur de se confier à une femme qui partage sa cellule et qui est en réalité un "mouton". Condamnée à mort, sa peine est transformée en travaux forçés à perpétuité. C’est à Cologne où elle est ensuite emprisonnée qu’elle meurt de maladie le 17 septembre 1918. L’évêque de Lille reconnaissant son courage et son patriotisme lui dédie le titre de" Jeanne d’Arc du Nord." L’Intelligence Service lui rendit un chaleureux et touchant hommage. 

Jacqueline et Julien

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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