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Jacqueline VERHULST et Julien OLIEUX ont recherché pour vous tous les documents concernant Roncq. Ils les ont classés rues après rues. Ce travail de fourmis paraît dans Nord Eclair un dimanche sur deux. Ce site a été construit à l'initiative de l'association Mieux Vivre au Blanc-Four avec l'autorisation de Nord Eclair, journal quotidien Franco-Belge, les moyens techniques ont été fournis par la société de services en informatique C.R.R.A.I.

 

À la découverte de la ville

connaissez-vous l'histoire de votre rue, les anecdotes fourmillent à son sujet, les faits historiques devenus muets sous l'asphalte ? C'est tout cela que vous convient nos historiens locaux. Un dimanche sur deux, ils ont évoqué ce ruban de lui qu'il s'en arpentait pour vous.

Il est n'est pas rare que des Roncquois nous interrogent sur l'origine du nom de leur rue ou de leur quartier, ce qui s'y est passé, qui était telle ou telle personnalité mise à l'honneur, pourquoi le Blanc-Four, la déviation, le petit Roubaix, etc... ? Pour tenter de répondre à ces questions, Martine, Jacqueline et Julien se sont mis en campagne. L'une à éplucher les encyclopédies de la bibliothèque municipale afin de mieux connaître les hommes et les femmes ainsi honorés, l'autre à visiter les archives des villes voisines et le troisième appris son bâton de pèlerin pour aller questionner les anciens et recueillir leurs souvenirs.

Roncq a une superficie de mille cinquante-six hectares, son point culminant (54 m) se situe au Blanc-Four au lieu-dit « la pendue ». L'endroit le plus bas (20 mètres) derrière l'hôtel formule 1. Son sol est partout argileux, ce qui permit au siècle dernier l'implantation de nombreuses briqueteries, les unes fixes comme celle des frères Bonduel, rue de la Latte, d'autres temporaire installées à proximité d'un bâtiment important à construire (une ferme par exemple).

Roncq est arrosée par trois becques (du Flamand "beke": cours d'eau) mais aucune n'y prend sa source. La première nous arrive de Tourcoing, du Clinquet exactement, d'où son nom. Elle nous rejoint aux environs de la ligne de chemin de fer lui faire limite entre Tourcoing et Roncq, puis va rallier la seconde becque au pied du mont d'Halluin. Celle-ci, appelée becque de Neuville, coule en direction de la Belgique et constitue la ligne de séparation entre Roncq et Halluin. Le troisième de nos cours d'eau prend sa source à la Viscourt à Linselles. Il s'en va vers l'est, traverse le lieu-dit "le Vinage" et à partir du Pellegrin, sépare également Roncq de Halluin, avant de se jeter dans la becque de Neuville a peu près derrière l'usine d'incinération. Les trois ruisseaux rassemblés pour se déverser dans la Lys en Belgique sous l'appellation de "Gavebeek".

L'explosion du textile

En 1800, il y avait quatorze rues à Roncq et 2600 habitants, essentiellement des cultivateurs et des ouvriers agricoles. On y dénombrait 103 fermes. Cinquante ans plus tard, la population avait augmenté de mille habitants, en 1900, le recensement nous apprend que sur la même période, le nombre des Roncquois a presque doublé et se monte à 6678. Cette progression en flèche s'explique par le fait que vers les années 1850/60, le textile s'est beaucoup développé notre région.

À Roubaix et Tourcoing, les usines sortirent de terre comme des champignons. Faute de moyens de locomotion les habitants des villages ne pouvait pas s'y rendre facilement, aussi les filateurs eurent l'idée d'y faire bâtir des rangées de petites maisons où ils installaient un métier à tisser à la main: "l'otil", qu'ils louaient ensuite à des ouvriers et leur famille.

Beaucoup de belges vinrent s'installer dans ces logements et y firent souche. C'est ainsi qu'en cinquante ans la population roncquoise a doublé. Ces maisons étaeint conçues spécialement pour le métier à tisser.

Il y avait en général deux ou trois pièces, l'une l'ouvroir, avec de petites fenêtres(pour qu'il n'y ait pas trop de jour) orientées le plus souvent à l'ouest, au sol tapissé de terre battue afin d'entretenir l'humidité. Les autres pièces servaient de logements à toute la famille. Les chambres étaient à l'étage sous les toits. Il y faisait terriblement froid l'hiver que tout gelait. Il n'y avait évidemment pas d'eau courante, un ou de lui été creusés où les ménagères allaient puiser. Quant aux sanitaires!!! Certaines maisons possédaient un W.C. individuel, mais le plus souvent c'était un ou plusieurs "cabinets" collectifs pour toute la rangée. Il valait mieux ne pas être pressé. Trente-neuf de ses rangées de maisons de tisserand ont été recensées à Roncq en 1912, la plus petit à deux maisons(cité du merle) la plus longue 24 (cité couvreur). Sur ces métiers, on tissait le lin, le coton et un peu de draperie de laine. Une fois les pièces finies, les tisserands les mettaient sur une brouette spéciale pour les emmener à l'usine de la ville voisine.

EN 1608, il y avait à Roncq 6 tisserands à domicile, un avec trois métiers, deux avec deux métiers, trois avec un seul. Il tissaient du "bourrat" (Serge de laine) et de la futaine (tissus de lin et de chanvre).

 

Quelques rues de Roncq vues du haut de I' église Saint Pia Chacunes d'entre elles a son histoire propre . Photo Gabriel Cassami.

Au début de ce siècle,- il y avait sur Roncq 5 hectares de bois. Le bois Leurent de presque 1 ha, le bois Pattyn Pasteur 2 ha, un autre carrière Mme-Deflandre de 1 ha 17 appartenant aussi à Désiré Leurent et 4 ou 5 petits bois disséminés sur le territoire de la commune. Il ne reste hélas qu'un tout petit bout du bois Leurent car pendant la guerre de 1914-18, 10.000 arbres furent abattus à Roncq et prirent le chemin de l'Allemagne.

Mais, revenons à nos rues. Certaines dates de plusieurs siècles puisqu'on les retrouvent sur un plan de 1590 comme la rue des Arts, la rue du Billemont, la rue de la Latte. D'autres sont toutes rêcerites, telle la rue des Quatre-Mésanges. Certaines ont changé de nom au cours des siècles comme la rue Henri-Barbusse.

Au début de l'année 1919, le Conseil municipal changea le nom de certaines rues afin de rendre hommage aux grands hommes qui s'illustrèrent en 1914-18 ainsi qu'aux sites des grandes batailles. Quelques personnalités roncquoises eurent aussi une rue à leur nom tels que Désiré Leurent Lefort, filateur de lin et ancien maire de Roncq, l'abbé Delehaye curé à Saint-Plat pendant 36 ans, Jules Desurmont, industriel àTourcoing mais résidant à Roncq où il était maire-adjoint.

Après les élections de novembre 1919, la nouvelle municipalité décida de revenir aux anciens noms de rues. Ces appelations éphémères ont été mises entre parenthèses. Exemple: rue des Arts (rue du Maréchal-Foch).

A noter: la numérotation des rues fut mise en place en 1908. Avant on disait : Jules Dupont rue de Lille près de la  gare-ou Séraphin Durant au Faubourg. De nombreuses maisons ayat été construites rue de Lille entre les deux guerres, la numérotation fut remise à jour en 1946.

Pour plus de facilité, nous avons adopté le classement par ordre alphabétique sauf pour les rues formant le même hameau ou lotissement

Ce petit historique sera forcément incomplet aussi, Si des lecteurs connaissaient des faits qui se seraient passés dans l'une ou l'autre me, nous leur serions reconnaissants de bien vouloir nous les communiquer, nous pourrions ainsi ajouter une annexe à la fin de nos rubriques avec tout ce que nous aurions pu recueillir. Merci, d'avance.

Jacqueline et Julien

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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rubrique RONCQ

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