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REMEDES ET "TRUCS"
de nos anciens à RONCQ

Conserver la santé et guérir les maladies a été de tous temps une préoccupation humaine. Aux petits et grands maux, nos anciens ont apporté un grand nombre de solutions diverses empiriques et peu coûteuses, souvent puisées aux sources de la nature.

Avec le talent que nous leur connaissons, Jacqueline et Julien ont patiemment dressé un inventaire à la " Prévert " des remèdes de nos grands-mères.

Par leur simple évocation, ils rendent aussi hommage aux hommes et aux femmes, professionnels de la santé ou non, qui ont œuvré sur notre commune à soulager le mal et la misère - étroitement liés - de nos ancêtres.

Aujourd’hui si la médecine fait et fera encore d’énormes progrès, il faut toutefois déplorer le fait que seul un cinquième de la planète en bénéficie véritablement. Le reste se tourne donc par défaut ou par culture vers les remèdes traditionnels.

Emile GALISSOT, médecin roncquois écrivait en 1904 que " du moment où les revenus sont en jeu, arrière toute pensée humanitaire! " Dans ce siècle finissant, ce n’est malheureusement que plus d’actualité!

Les remèdes des grands-mères d’Afrique ou d’Asie ont encore un avenir! 

 Vincent LEDOUX à l'époque Adjoint à la Culture de la Ville de Roncq

depuis mars 2001 Maire de Roncq

 

Nés à la lueur d’une lampe à pétrole, nous nous servons aujourd’hui du rayon laser. Que de progrès dans tous les domaines, y compris celui de la médecine et de ses moyens.

Dans notre enfance, notre ville natale était encore loin du confort et de l’hygiène que nous connaissons. Les ouvriers vivaient souvent dans des conditions lamentables, dans des vieilles maisons bâties au milieu du 19eme siècle. Rien d’étonnant que les maladies et la mortalité qui en résulte, soient très élevées. La malnutrition et l’alcoolisme étaient bien présents. C’était la pauvreté pour de nombreux ménages. Raconter ce que nos parents et nous-mêmes avons vécu est notre passion.

Cette évocation de quelques pages de l’histoire de Roncq sur le sujet " La Médecine " a pu être réalisée grâce au café philo tenu sur cet aspect de la vie. Les anciens liront et commenteront ces lignes en remémorant leurs souvenirs personnels. Et les plus jeunes découvriront ce qui existait autrefois.

C’est notre souhait, répondant ainsi au vœu de nombreux Roncquois et gens des communes voisines. 

" Ecrivez ce que vous connaissez sur le Roncq d’autrefois " nous dit-on! 

Voilà qui est fait. Merci à tous et surtout à tous ceux qui nous ont aidés.

Jacqueline et Julien.

Note du webmaster: j'ai corrigé le texte car dans l'orginal les mentions "début du siècle" pouvaient porter à confusion, le XXème siècle se termine normalement le 31 décembre 2000 mais certains font commencer le XXIème le 1er janvier 2000. Pour ceux-là "début du siècle" c'est déjà aujourd'hui et ils auraient pû croire que des pratiques relatées par Jacqueline et Julien soient encore employées.

Dans l'ordre alphabétique
accoucheuses
anémie
boutons
cancer
dentistes
divers
gorge
herboristes
hospitalisations
infirmières
inflammations
médecins
plaies
pharmaciens
poumons
tête
ventre

GORGE

Mal de gorge

1) Gargarisme avec une infusion de thym:

5 à 7 brindilles sur lesquelles on a versé de l’eau bouillante dans un bol. Au moment d’utiliser, ajouter une cuillère à soupe de vinaigre.

Efficace en soulagement, mais irritant si utilisé trop souvent. (1980)

2) Des vers de terre vivants mis dans un linge que l’on roule pour attacher autour du cou, les vers contre la gorge. Mis le soir avant d’aller dormir. Le lendemain matin les vers étaient noirs,

desséchés, et dégageaient une odeur pestilentielle. (1930-35)

3) Dans le cas de " croup ", diphtérie, on dégageait la gorge des enfants avec un blanc de poireau dont on avait enlevé les feuilles externes et les racines. (1910)

4) Le soir avant d’aller se coucher. Mettre sur la gorge une de ses chaussettes ou un bas qu’on vient d’enlever. La partie ayant touché la plante du pied, bien à plat sur la gorge. D’autant plus efficace (?) que la chaussette a été portée plus longtemps.

 5) Boire un bol de lait chaud dans lequel on a mis quelques gouttes de teinture d’iode. Le soir avant d’aller dormir, de préférence.

6) Faire un gargarisme avec un blanc d’oeuf battu en neige

POUMONS

 En cas de toux rebelle

Le matin à jeun, avaler une ou deux limaces rouges ramassées dans la rosée le long des fossés. (début du XX siècle)

 

A noter: Les limaces grises, striées, qu’on trouvait parfois dans les puits, indiquaient une bonne de l’eau, disait-on

 

On vendait chez le pharmacien Anselin à Roncq, du sirop d’escargots. mentionné sur la bouteille:  Efficace contre la toux (1940)

 

 

On vend encore aujourd’hui du sirop " Hélicidine " sans aucune mention " escargot " sur la boîte

Efficace et très bon goût. (janvier 1999)

Lorsqu'on commençait à tousser.

Le soir avant d’aller dormir, un cataplasme de farine de lin, le plus chaud possible était appliqué sur la poitrine. On

le conservait toute la nuit. (1935)

Contre la toux

dans un saladier, des rondelles de "ramola" radis noir étaient recouvertes de sucre roux (candi) en

gros morceaux, la macération donnait un sirop assez épais plus tard, on fit de même avec des carottes potagères. On disait: "Du bon cra chirop " (1935)

Dans le cas " d'engorgement des poumons"

On appliquait des ventouses sur le dos. parfois on les scarifiait (petite coupure en croix). (1945)

Contre la toux

- Un papier sulfurisé (du boucher) ou un linge enduit de chandelle (suif) était attaché sur la poitrine (début XX siècle)

- Tisane de lichen. (1940)

Désinfection de la maison
Par vapeur de feuilles d’eucalyptus.
On laissait en permanence une casserole sur le feu. De temps à autre, on remettait à chauffer. (1940)

Pour arrêter la coqueluche

Des parents amenaient Leur enfant malade à L’usine à gaz, rue du Gaz (aujourd’hui rue du 8 Mai). Le petit malade restait quelques heures dans une pièce, salle d’épuration qui suivait les fours. Il y respirait des émanations provenant de la distillation de la houille.

 

<1930)

Aujourd’hui encore dans les cures thermales, On se sert d’émanations de soufre pour dêgager les voies respiratoires

 

 TETE

Contre les maux de tête
Une ficelle (corde à broche en coton) serrée autour du crâne sous la casquette. Un seul cas connu (1950)

Méningite (enfants et adolescents)

Un pigeonneau vivant était ouvert et posé sur la tête (dernier cas connu 1936)

Dans les pays chauds, on procède de méme avec un poulet, lors de morsures de vipêres Une demie heure après l'intérieur du poulet est noir

Aujourd’hui encore, en France, on applique de la viande crue sur une piqûre de scorpion (1999)

 

CANCER

 

 

Pour un cancer " externe " sein par exemple

On appliquait une tranche de viande (porc) crue sur la partie malade. Pour nourrir le cancer disait-on!

Vers 1932 pour un cancer de la face provenant du nez rongé par les prises de tabac:

On avait implanté des aiguilles de radium pendant les séances de soins. (1931)

Aux actualités régionales de 19 h 45 sur France 3 le 22.09.99, on signale que l’on recherche actuellement les aiguilles au radium qui se trouvent un peu partout en France- Des gens en avaient achetées croyant faire un bon placement, comme métal précieux, avant que l’on sache le danger des radiations Certaines furent même placées en dépôt chez des notaires-

VENTRE

 

 

Contre les vers intestinaux

Les gousses d’une tête d’ail épluchées, mises à macérer dans une bouteille de genièvre pendant 40 Jours. Un petit verre à goutte de temps à autre, surtout le matin, à jeun- L’haleine du buveur "embaumait " la maison. (1950).

Ver solitaire (ténia)

Avec une purge : manger les amandes de graines de citrouille. Lorsqu’on ressentait le besoin d’aller à la selle, s’asseoir sur un seau hygiénique rempli d’eau tiède pour que le ténia en sortant ne casse pas. On le portait dans un bocal chez le pharmacien pour voir si on avait eu la tête. (1946)

Autre méthode très ancienne : Aspirer de la vapeur de lait - le ténia sortait par la bouche paraît-il, il fallait le prendre doucement avec un linge et le retirer (début XX siècle)

Oxyures et ascaris

Lavements avec de l’eau savonneuse savon blanc, pour faire éclater les oeufs

Oxyures

Un morceau de toile pour bleu de travail mis au derrière des enfants le soir. Le matin on y trouvait des oxyures

PLAIES

 

On appliquait sur les plaies des pétales de lys que l’on avait mis à macérer dans une bouteille contenant de l’eau de vie et de l’huile comesrible, pour moitié, moitié.

Pas de date limite d’utilisation de ces pétales- (1940)

Une feuille de plantain écrasée et parfois recouverte d’une autre entière- Pour une plaie au doigt, une feuille de plantain enroulée et recouverte d’un morceau de linge-

 

Avant l’apparition du sparadrap, pour des plaies fraîches aux doigts, on se servait de la toile ou ruban isolant en électricité: le chatterton. Pratiqué surtout par les électriciens. (1935)

Dans le cas d’une plaie fraîche à la main, on trempait le doigt ou la main dans de l’eau tiède (pas toujours bouillie ) additionnée d’eau oxygénée pour arrêter le sang..

Pour les crevasses aux mains dues au froid, on urinait sur les mains qu’on frictionnait avec l’urine.

Les arracheurs de betteraves à la main, au début du XX siècle, trempaient la main dans un pot de chambre rempli d’urine placé près de leur lit sur une chaise, le soir au coucher.

Fait confirmé par une émission de la R.T.B.F. Reportage sur les anciens saisonniers flamands.

RHUMATISMES

Tour de reins

 

Pour les "tours de reins" : Une corde à broche (coton) nouée sur la taille, portée jusqu’à ce qu’elle tombe de " vieillesse"

Certains en accrochaient une au bout de leur lit.

La corde à broche, en coton, d’un diamètre de 4 millimètres environ servait autrefois pour la rotation des broches en filature. On en portait aussi parfois aux poignets ou chevilles.

Plus rarement un bracelet de cuivre au poignet.

En 1950 on vendait encore à la Grande Pharmacie de Lille, des gilets en peau de chat. Ils étaient exposés en vitrine. C’étaient des chats sauvages, de préférence, qui servaient à faire les gilets. Ceux qu’on voyait en vitrine étaient "tigrés ".

 

INFLAMMATIONS

 

Dans les foyers d’origine flamande surtout, il y avait en permanence une casserole de tisane rafraîchissante qu’on laissait refroidir en y laissant les ingrédients.

A tout moment de la journée, l’un ou l’autre allait y boire une gorgée ou se désaltérait. Très courant jusqu’au milieu du 20eme siècle.

En cas d’inflammation de la bourse des testicules:
On faisait un cataplasme avec des feuilles de cerfeuil hachées ou persil. (début XX siècle)

Pour l’inflammation de l’anus et du derrière:

 

Bains de siège avec des feuilles de mauve qu’on avait fait bouillir. (1935)

Inflammation des yeux. paupières:

lotions avec décoction de feuilles de mauve. On trouvait la mauve un peu partout à Roncq à cette époque. Les enfants aimaient en manger les fruits, qu’ils appelaient "petits pains" d’après leur forme. (1935)

 

Cordon rouge:
Compresses avec eau chaude, parfois oxygénée sur l’endroit d’où partait le cordon, et on mettait un lien un peu serré au dessus de l’extrémité du poignet, au bras par exemple. On disait que si le cordon arrivait au coeur, on mourait.

Otite:
Le médecin ayant préconisé de percer le tympan de l’oreille d’une jeune roncquoise, la maman fit mettre l’oreille de sa fille au dessus des vapeurs d’une casserole, dans laquelle, elle avait fait bouillir des graines de céleri. La "jeune " roncquoise âgée aujourd’hui de 62 ans fut guérie, dit-elle

 

BOUTONS - ERUPTIONS CUTANEES -

Orgelet sur la paupière  Frotter avec une alliance en or. (début XX siècle)

Pour guérir des furoncles (on disait des clous)

Avaler des petites boulettes d’argile, un peu plus grosses qu’un petit pois chiche, pétries et roulées avec les doigts. (1950)

Mettre un cataplasme de savon noir (mou) pendant une nuit.

A défaut, mettre du persil frais haché.

Chez Motte à Roncq, la contredame Léontine conseilla à une piqurière qui s’était piquée au doigt, et dont la plaie s’entourait de petits boutons, de frotter avec le jus de la racine d’une échalote crue (jus laiteux). La guérison eut lieu. (1950)

En cas de piqûre par un insecte : guêpe. abeille. etc...

Frotter la piqûre après avoir enlevé le dard, avec les feuilles de trois plantes, dont une "grasse" poussant à l’endroit où l’on se trouve, ou à proximité. A faire immédiatement après la piqûre. (mieux vaut un sérum approprié).

On urinait parfois tout simplement sur la piqûre. (1995)

Lorsqu’on a été piqué par une ortie:

Frotter tout de suite avec des feuilles de plantain, jusqu’à ce qu’elles soient écrasées. Où pousse l’ortie, il y a du plantain.

Cela vaut également dit-on pour les morsures de fourmis.

Panari:

Enrober le doigt dans un blanc d’oeuf battu en neige. Recouvrir d’un pansement recouvert lui-même d’un tissu imperméable. Laisser une nuit.

 

On faisait un cataplasme avec des feuilles de cerfeuil hachées ou persil. (début XX siècle)

- DIVERS -

 

Les pommades réalisées par des particuliers étaient surtout àà   base de saindoux et de suif.

Une pommade réalisée  par une vieille femme de Bondues  d’après un secret venant d'un   médecin major de I’armée napoléonienne avait une forte odeur de résine ou de goudron, couleur noirâtre " Eue à un ouvrier de filature en 1955, elle n’a pas guérit l'eczéma que j'avais entre les orteils, mais une bonne pommade prescrite par le docteur en vint à bout "

Pour faire dormir les bébés

On mettait des graines de pavot (oeillette) dans le lait mis à bouillir (lait de ferme) (début du XXème siècle)

Dans beaucoup de familles flamandes, lorsqu'une naissance était attendue, on prévoyait une chèvre qui aurait alors du lait pour suppléer ou parfois remplacer allaitement maternel et éviter les naladies comme la fièvre aphteuse (1919 à à 1927)

Pour des grands malades : circulation sanguine

On mettait des orties daus le lit et on y roulait le malade. (vers 1900)

 

Avant la guerre 39-45, on entendait souvent dire d’un malade " Cela va très mal, on va lui faire des piqûre!"

Camille C. un vieux flamand qui préparait des décoctions dans des bouteilles, mettait ces dernières dans son fumier pendant 40 jours. (1940-50)

 

On alimentait (?) par le " derrière " une nouriture liquide, avec entonnoir, des malades ne sachant plus avaler. (début du XX siècle)

 

Le docteur Léon Béal fit la remarque suivante à un roncquois: qu'il n'aurait pas dû changer le linge de corps de son épouse malade quand il venait l'ausculter. L’odeur lui permettait en partie, d’établir son diagnosric (entre 1920 et 1930)

 

Lorsque les accouchements se faisaient encore à domicile bien souvent avec l’aide d’une femme de couches, la "suite" ou placenta était enterrée au jardin

Les croyants l'aspergeaient d’eau bénite   en faisant une croix et jetaient une pinoêe de sel avant de recouvrir de terre- (coutume flamande? Et pour ceux qui navaicut pas de jardin ?).(4/11/1949)

En 1967, il y avait à Roncq un guérisseur qui habitait, rue de Tourcoing une grande maison entre le Pied de Boeuf et le café du Tout-va-bien. Il avait une nombreuse clientèle Mais, Lorsqu’il fut atteint par la grippe, c'est le docteur qu’il appela.

Contre la tension artérielle

Une tisane de graines de céleri. Mais il faut une juste " dose".

Une Roncquoise de 62 ans aujourd’hui a expérimentée. Elle avait mis trop de graines et en fut malade
" Jamais plus dit-elle!"

Contre la tension Appliquer un cataplasme de farine de lin et moutarde sous la plante des pieds pendant   un quart d’heure.

 

- ANEMIE -

 

On donnait aux enfants de l’eau de fer, obtenue en laissant tremper à l’air libre des clous ou autres morceaux de fer. (début siècle, avant 1910)

 

Un vieux médecin avait conseillé à une jeune fille anémique, de manger tous les jours, le matin à jeun, un hareng salé pris directement au tonnelet chez le marchand.
Le hareng contient beaucoup de vitamine D dit-on! (?).

 

 

 

En 1793 - REMEDE POUR CASSER LA FIEVRE

Document trouvé dans le livre de comptes d’un marchand de laine de Tourcoing. Famille Carton-Desurmont, année 1793.

Carton était parent du notaire royal Maître Carton qui fit construire le château précédant le CCAS actuel en 1775.

 
REMEDE POUR CASSER LA FIEVRE:
 
Une drâme de safran grillé;
Le jaune d’un oeuf frais battu;
Plein une écaille d’oeuf de suie de cheminée;
Une drâme d’encens mâl;
Une bonne pincée de poivre;
Deux pincées de sel;
Une cuillerée de thé du plus fort vinaigre.
 
Melant tout ensemble tant qu’il se réduise en une espèce de pommade
bien collante pour remplir un fort bandage de toile.
Il faut appliquer la dose sur les deux poignets entre deux linges.
Il faut laisser ledit bandage pendant neufjours.

ACCOUCHEUSES - (EURS) -

 

Roncq dispose d’une maternité depuis 1981. Il y a 50 ans on accouchait encore à domicile. Le médecin de famille suivait l’état de santé de la future maman, et cette dernière retenait d’avance, une "femme de couches" suivant l’expression populaire. C’était une "accoucheuse ".

Nous avons retrouvé la trace de certaines accoucheuses qui exercèrent à Roncq autrefois.

 

En 1792, le 20 octobre, Dorothée Sondelar, accoucheuse jurée à Roncq, établit le certificat suivant

 

" Je certify d’avoir accouchée Cristine Leperre d’une fille dans ses plus grande douleur. Elle a déclaré présent témoin J.P. Olebecque et la femme du chodronié que cet enfans provient des oeuvre de Jean baptiste bousemart, le 20 octobre 1792.

Dorothée Sondelar, accoucheuse juré à Roncq. "

Ce certificat était rédigé sur un morceau de papier qui se trouvait dans le livre des baptêmes de la paroisse, transmis à 1’Etat Civil de Roncq.

 

 

L’Etat Civil n’était pas encore institué à cette date, c’était les curés qui notaient les baptêmes, mariages et funérailles religieux.

Le même jour le curé de la paroisse baptise la petite Christine-Joseph, fille illégitime de Jean Baptiste Boussemart, laboureur et de Christine Lepers. Il note le certificat ci-dessus et comme parrain et marraine : Jean Baptiste Desmeire et Philippine Sohier, déclarant ne savoir écrire. Le père absent.

Le 6 novembre 1792 est inhumée la petite Christine, décédée la veille, âgée de 15 jours.

Les parents se marieront le  6 janvier 1793.

1792 9 décembre . Le fils légitime de Pierre François Joseph Poulin, journalier, et de Marie Philippine Josèphe Sondelard, décédé après avoir été dûment ondoyé par la femme du citoyen Verin, chirurgien, accoucheuse jurée, demeurant à Tourcoing.

1792 19 décembre. Un P.F. Loeul était médecin accoucheur juré de cette paroisse. C’était Pierre François Loeul, le 3ème de Roncq, du 22.01.1792 au 18.10.1795.

1816 11 septembre. Une lettre au préfet est adressée aux maires de Roncq, Linselles, Neuville en Ferrain et Fournes, nommant une nouvelle accoucheuse des indigents.

Suite au décès de Mademoiselle Dumont qui était accoucheuse des indigents de Roncq, Linselles et Neuville en Ferrain. Deux accoucheuses, toutes deux élèves de la maison d’accouchements de Paris, sollicitent la place. Ce sont Madame Joséphine Carpentier, femme Bonte qui exerce à Fournes et Mademoiselle Eléonore Dubus.

Reconnaissant que ces deux personnes ont suivi avec succès aux frais du département du Nord les cours à Paris et leur bon niveau d’instruction, il donne toutefois la préférence à Joséphine Carpentier, femme Bonte. Considérant qu’elle a un époux presque aveugle et trois enfants en bas âge. Il lui est enjoint de se rendre de suite dans son nouvel arrondissement et de demeurer en la ville de Roncq. Lieu fixé pour sa nouvelle résidence.

Par la suite, il y eut toujours des "femmes de couches " à Roncq. Pour beaucoup, elles n’avaient reçu aucune formation pour cet emploi. Parfois, c’étaient des mères de famille nombreuse.

Il arrivait aussi que ce soit la maman qui aide sa fille.

Déjà au début du XXème siècle, un médecin devait établir le certificat de naissance qui devait être remis à l’état civil.

 

Plus près de nous, des "femmes de couches" roncquoises ont marqué leur époque.

 

Les anciens se souviennent de Pauline Declercq qui fut mère de 21 enfants, qui n’ont pas tous vécu.

Pauline fut doyenne de la population de Roncq en Avril 1952.

 

Marie Dassonville, accoucheuse diplômée, épouse de Félix Decottignies, le directeur de l’usine àgaz à Roncq, était déjà en activité en 1896. Elle recevait annuellement 250 F pour accoucher les indigentes.

Durant la guerre de 1914/1918, ce sont d’inestimables services qu’elle rendit à Roncq, en l’absence de médecins.

C’est à cette époque, le 12 juin 1918, qu’elle aida à la naissance du fils d’une fermière âgée de 48 ans.

Nous avons vu en 1997 ce fils près de la tombe de sa mère à Roncq Centre. Et ce Jean Baptiste est toujours bien vivant.

 

 

Eudosie Debaisieux. épouse Derocq exerçait encore son activité en 1933. Elle était la mère de la corsetière Marie Anna Derocq, dont le magasin et l’atelier étaient installés rue de Lille, face àl’école Louis Pergaud.

Marie Nollet Leveugle habitait la rangée du tissage dans le sentier des Poilus. Elle laissait bien souvent son mari et son fils Robert se débrouiller pour aller chez une future maman.

Comme toutes ses consoeurs, elle avait la confiance du médecin qui devait procéder àl’accouchement.

Un jour nous a dit Robert ; un fermier du bout du Vinage vint la solliciter pour son épouse qui attendait.

Le jour où la future maman sentit l’arrivée prochaine du bébé, le père alla très vite prévenir le médecin et demanda à Marie de venir voir. "Ce sera pour ce soir dans quatre heures environ" dit - l’accoucheuse. "Je rentre chez moi faire à manger pour mes " hommes" et je reviens ". Ce qui fut fait.

On avait essayé de joindre le médecin qui était en tournée. Il n’y avait pas encore de téléphone portable en ce temps là

Lorsque le docteur arriva enfin, l’enfant était dans son berceau, bien lavé et vêtu, et la maman reposait dans son lit. Il ne restait plus au docteur qu’à regarder le bébé et la maman et à signer l’acte de naissance.

C’est une situation qui s’est présentée assez souvent aux dires des anciens et ajoutent : que les docteurs en médecine avaient une grande confiance en leurs accoucheuses, dont ils connaissaient la compétence et l’expérience.

Béatrice Vandecastelle est une des dernières " accoucheuses" ou " sage femme" à domicile. Elle habitait au lieudit " La Déviation ", mère de famille nombreuse, elle était très populaire à Roncq et très demandée par les futures mamans.

Nous avons eu l’occasion de la voir à l’oeuvre. Très calme, sûre d’elle-même, avec un grand souci de l’hygiène. Elle travaillait en parfait accord avec le médecin présent à l’accouchement.

On voyait qu’ils formaient une bonne équipe.

Elle fut une des dernières "femmes de couches" à domicile de Roncq.

Déjà en 1949, le Docteur Jean Béal après un accouchement à domicile, pour lequel il avait dû faire appel à son beau-frère, (il avait fallu endormir la maman) avait dit ! "Ce n’est plus à faire, quand il y a de bonnes maternités à ce jour ".

 

Merci à tous ceux et celles qui nous ont aidés à venir au monde

 

 

MEDECINS - D’HIER ET D’AUTREFOIS

 

On ne sait quand il y eut pour la première fois un médecin demeurant à Roncq.

L’histoire de Roncq, par l’abbé Coulon (livre disponible en bibliothèque) indique qu’en 1448, il y avait environ 600 à 700 habitants. En 1544, 1500 habitants et le recensement de 1800 donne 2600 habitants.

Dans les archives de l’état civil (aujourd’hui aux Archives Départementales à Lille), on trouve en 1793, Pierre Joseph Cuvelier âgé de 27 ans, chirurgien de profession à Roncq, qui se marie cette année là.

 

André Leurent (autrefois appelé Laurent) médecin chirurgien était installé à Roncq en 1812. Sa maison où il exerçait était située face à l’église Saint-Piat, là où aujourd’hui se trouve la MACIF. Il était né à Dunkerque en 1774 et épousa en 1812 Sophie Suin.

Décédé à Roncq en 1857, il est inhumé dans le caveau de famille près du calvaire, cimetière de Roncq Centre.

Antoine Hennion, né à Roncq, fils d’Antoine, cultivateur. Déjà installé en 1843, il est le médecin du Bureau de Bienfaisance. On retrouve la trace de son activité jusqu’en 1877.

Décédé le 20 Août 1880.

Emile Cuisinier, était médecin du Bureau de Bienfaisance et percevait 600 F par an, pour prodiguer ses soins aux indigents. Il exerçait à la même époque que le docteur André Leurent.

Emile Galissot - 1844 Neuilly l’Evêque - 1915 Roncq. Docteur en médecine à Roncq. Il habitait au n0 8 de la rue du Docteur Galissot actuelle. En 1915, cette rue était encore dénommée rue de la Latte.

Il était connu pour sa grande bonté, surtout envers les nécessiteux. Quand la famille d’un malade démunie lui demandait ce qu’elle devait, il répondait "On verra plus tard, rien ne presse ". Il omettait de dire qu’il était le médecin du Bureau de Bienfaisance ayant posé sa candidature qui avait été acceptée, après la mort du docteur Hennion en 1881.

En 1890, il demanda une augmentation de son traitement de 400 F. Il en obtint 200. Les Roncquois l’avaient surnommé "Docteur cataplasme ", tant était fréquente cette prescription de sa part.

Lorsqu’il circulait à vélo, par temps de pluie, il tenait d’une main un parapluie ouvert pour se protéger. Plus tard, il fit l’acquisition d’une voiture légère à deux places tirée par un cheval. Après sa mort en Août 1915, le Conseil municipal donna son nom à la rue qu’il habitait, afin d’honorer sa mémoire et en remerciement des services rendus à la population de Roncq.

Sa maison fut construite en 1881. La maison voisine en 1884. L’année de construction est indiquée sur les grilles d’aération des caves. Un chiffre par grille.

Le procès-verbal du Conseil municipal du 24.07.1914 indique: "Le Docteur Galissot cesse ses fonctions de médecin de l’Assistance et de l’Hospice après 30 ans de service ".

Il repose au Cimetière de Roncq Centre dans la sépulture familiale.

Robert Blick 1865-1921.

Son cabinet se trouvait rue de Lille, au Centre, nous a-t’on dit Il était ami du docteur Dron, maire de Tourcoing.

Poursuivant tous deux le même but : la sauvegarde des nourrissons et la protection de l’enfance, son dévouement fut reconnu.

On peut voir encore à ce jour sur le tombeau de famille où il repose, deux plaques: l’une portant l’inscription "Au regretté Docteur Blicq - les mamans reconnaissantes - Sauvegarde des nourrissons ", l’autre : "Au Docteur Blicq - Le syndicat médical de Roncq ".

Cimetière du Centre, 1 ère tombe à gauche, entrée, rue des Frères Bonduel.

Docteur Bertrand C’était un homme élégant, toujours bien soigné et "il sentait bon" nous disait une vieille roncquoise.

Il nous a laissé ce souvenir, mais aussi surtout, parce que c’était lui qui venait nous passer en visite à l’école entre 1936 et 1941.

Léon Béal C’est lui qui nous a mis au monde en 1927 et en 1932.

Un homme très fier et de belle prestance. Il fut notre médecin de famille. Il avait épousé Marie-Thérèse Vienne dont le père est un des fondateurs de l’hospice de Roncq en 1858, aujourd’hui résidence "La Colombe ".

Lui aussi assurait les visites aux enfants des écoles. Son cabinet de consultation était situé dans sa demeure, rue des Frères Bonduel, aujourd’hui, à droite, au n0 4, une centaine de mètres après la rue de Lille.

Pour les consultations sur rendez-vous, aux heures d’ouverture, on attendait son tour dans la salle d’attente. On se souvient que dans sa salle de consultation, il y avait son bureau et une table pour les visites. Mais surtout ce qui impressionnait, c’était la verrière verticale à rayonnages dans laquelle on voyait des stéthoscopes en bois et d’autres instruments, mais surtout des "daviers ", ces pinces servant à extraire les dents cariées. Car le docteur Léon Béal procédait éventuellement à des extractions dentaires.

Lorsqu’il auscultait un patient chez lui ou à domicile, il prenait toujours une serviette propre qu’il posait sur le dos ou la poitrine du malade et y posait son oreille.

Il préconisait encore cataplasmes et sangsues (1938) et établissait des ordonnances pour pommades, sirops ou pilules dont il donnait la composition, quitte au pharmacien de les réaliser.

Entre 1920 et 1930 venant chez une malade, il dit au mari: "Vous n’auriez pas dû lui changer son linge avant ma visite " Car il décelait la fièvre à l’odeur du malade.

Il est décédé en 1949.

La famille BéaI est la première, à notre connaissance, dont trois générations sont docteurs en médecine à Roncq.

Pierre Deturck

Il serait le premier médecin à s’être installé au Blanc-Four, près du croisement de la rue de Lille et des rues de Tourcoing et Pasteur.

On se souvient de lui circulant dans sa traction.

Lorsqu’on voulait qu’il passe à domicile, il suffisait d’aller au débit de tabac au Centre ou au Blanc-Four et de noter ses coordonnées sur une ardoise. Il passait plusieurs fois par jour voir s’il y avait une ou des visites à faire.

Mobilisé en 1939, il était incorporé dans le service de santé à Lille, dit-on

On a pu le voir à Roncq, en uniforme, rue de la Latte entre autres, assurer le suivi de patientes qui attendaient un enfant.

 

Jules Willems Frais émoulu, il ouvrit son premier cabinet médical, rue de Lille, entre la poste et le cabinet du notaire.

Fils d un ancien débitant de tabac de Roncq Centre, il était très familier avec ses patients qui souvent l’appelaient gentiment "Julot".

N’ayant pas de moyen de locomotion (guerre 39-45), il avait emprunté pour quelques mois le vélo, (récompense du certificat d’études) du fils d’un patient.

Il resta peu de temps à Roncq et partit s’installer à Toufflers.

 

- INFIRMIERES -

Nous ne connaissons pas d’infirmière exerçant son activité à Roncq avant le milieu du XXème siècle. Les premières furent:

Mme Decavel qui habitait rue de Tourcoing au Blanc-Four et se rendait à domicile pour les soins.

Mme Vandaele faisait de même. Elle habitait rue Henri Barbusse, non loin de l’entrée du sentier Casier.

Melle Anne-Marie Catteau avait aménagé dans sa maison, rue de Lille près de l’école Pergaud, vers la Gare, une salle d’attente et une pièce où elle assurait les soins, piqûres, pansements, etc. .aux patients.

Parfois, elle donnait gentiment un conseil : " Mangez un ou deux artichauts chaque jour pendant un mois et recommencez quelques mois après surtout quand c’est la saison, cela vous évitera de venir ici pour que je vous injecte le même par une piqûre dans la cuisse ", dit-elle à un monsieur qui avait eu une hépatite. Elle le connaissait bien, lui ayant fait le catéchisme.

- PHARMACIENS -

On en trouve trace à Roncq en 1877.

Auparavant, c’était les médecins qui fournissaient aux indigents les médicaments payés par le Bureau de Bienfaisance. A partir de cette date, ils ont dû établir une ordonnance.

En 1896 Florimond Dumoulin est pharmacien et en même temps marchand de vin et spiritueux. Il figure sur une photo d’otages roncquois faite par les Allemands, cour du Cercle en 14-18.

Il décède à Roncq le 16.02.1923, âgé de 68 ans.

Le pharmacien réalisait lui-même des pommades, pilules, sirops, etc.. prescrits par le médecin. Il fallait parfois repasser un peu plus tard, pour prendre la préparation.

Les anciens roncquois se souviennent qu’au début du XXème siècle, il n’y avait qu’un seul pharmacien à Roncq.

C’est Anselin qui succède à Florimond Dumoulin. On se rappelle qu’il était constamment assis derrière son bureau, face à l’entrée. Assez bedonnant, il portait une " fausse perruque" comme disaient les enfants.

A droite, se trouvait le " comptoir" derrière lequel se tenait le préparateur en pharmacie. Ce dernier devait savoir le flamand car plus de la moitié de la population était de cette origine.

A gauche se trouvait un pèse-personne fonctionnant avec une pièce de monnaie. Il fallait régler un curseur, sur réglette, pour connaître son poids. C’était parfois Anselin qui s’en chargeait.

Le mur derrière comportait dans le bas des armoires et plus haut des rayonnages garnis de bocaux.

Tous identiques, avec une étiquette portant un nom latin. Ce sont des pièces de collection aujourd’hui.

Les trois murs étaient agencés de cette façon. Presque toujours les enfants recevaient un buvard ou un protège-cahier vantant les mérites d’un sirop, vermifuge, huile de foie de morue, etc...

Dans un grand bocal évoluaient doucement des sangsues destinées à " tirer le mauvais sang ". Cette pharmacie était à l’emplacement de l’actuelle de Roncq Centre, près de l’entrée de la rue du Billemont.

- DENTISTES -

Jusqu’au milieu de notre siècle, il n’y a pas eu de dentiste à demeure à Roncq.

On sait qu’en 1910, il y en avait un qui venait une fois par semaine au café de la Tête d’Or pour arracher les dents cariées.

Les médecins d’autrefois procédaient souvent à des extractions dentaires et sans anesthésie, fréquemment, nous on dit nos anciens.

Il y eut aussi un chirurgien dentiste qui, vers 1935-50 venait dans une pièce aménagée, place de Roncq, à l’endroit où se trouve aujourd’hui Copitext, et procédait aux extractions et soins ne nécessitant pas d’appareils, dont le cabinet était dépourvu.

Pour se soigner, les gens devaient aller dans des villes voisines, Tourcoing, Halluin, voire Menin où un membre de notre famille se fit enlever toutes les dents et les remplacer par des prothèses dentaires en 1936.

- HERBORISTES -

Nos anciens se soignaient beaucoup avec des plantes.

C’était un traitement qui ne leur coûtait bien souvent rien, car ils récoltaient les végétaux dans la nature, ou même parfois en faisaient pousser dans leur jardin.

Aujourd’hui encore, il y a des Roncquois qui, pour certaines affections font confiance aux plantes. Autrefois, on allait chez l’herboriste pour acheter les plantes qui manquaient, ou des tisanes que ce dernier préparait lui-même, pour soigner l’affection dont le client était atteint.

Toux, constipation, jambes lourdes, maux de tête, vertiges, etc...

Il y avait aussi une consommation continue de tisane rafraîchissante dans les familles d’origine flamande.

On essayait de se soigner avec des plantes ou remèdes de grand-mère, cela coûtait moins cher que d’aller voir le médecin.

En 1910. Constant Dejonkère est herboriste à Roncq.

M. Deremetz que nous avons connu, encore en activité en 1950 est le dernier herboriste à Roncq. Il était installé dans la rue de Lille près du café du Stade.

Relativement jeune, il avait un peu agrandi l’éventail de ses prestations en y ajoutant produits de toilette, articles d’hygiène et même du lait en boîte, remboursé par la sécurité sociale, qui était ordonné par le médecin quand une maman ne pouvait nourrir son nouveau ne.

- HOSPITALISATION -

 

La première fois que fut établie une salle d’hospitalisation, ce fut dans l’hospice de Roncq, à sa fondation en 1858.

Cette salle ne comportait que quelques lits. Elle était destinée aux anciens de l’hospice, un peu malades, dont l’état de santé ne nécessitait pas une hospitalisation à Tourcoing.

En 1937, une des religieuses de Sainte Thérêse d’Avesne qui s’occupaient de nos anciens avait une formation d’ infirmière.

A cette même époque, dans la journée il y avait un pensionnaire qui, aimant beaucoup la lecture, avait l’occasion d’assouvir sa passion tout en rendant service comme veilleur.

Assis entre deux lits sur une chaise, il portait deux paires de lunettes qui se chevauchaient et il était borgne! A côté de lui, un crachoir. Car, comme beaucoup d’hommes à l’époque, il chiquait. En cas de besoin il appelait une soeur.

En 1914-18. Il y eut plusieurs hôpitaux de campagne allemands à Roncq.

Dans l’hospice, à l’école des soeurs rue de la Latte. Au printemps 1918 lors de la grande offensive allemande des Flandres (18.04.18), le curé de Saint-Plat reçut l’ordre de débarrasser les chaises pour installer un lazaret. Pas de traces qu’elle ait servi à cet effet.

L’église Saint-Roch fut aussi réquisitionnée.

On opérait les militaires dans l’école des filles. Ils étaient transportés ensuite dans l’église.

En haut de la tour, un grand pavillon blanc portait une croix rouge et dessous une banderole avec en grandes lettres, l’inscription " FELD LAZARET " (hôpital de campagne).

L’usine Vienne et Bonduel où se trouvait le service de ravitaillement fut également réquisitionnée pour accueillir les blessés de la dernière offensive des Flandres, lancée par les Allemands.

 

Jacqueline et Julien

avec l'aimable autorisation de Nord Eclair
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